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35 jours ouvrés pour écraser le serpent

Après notre passage de la Parousie, notre forte espérance de la Construction de la Civilisation de l'Amour, les soldats de Dieu sont prêts. Dans un univers digne de l'imagination de Tolkien, ils ont pour mission d'écraser le serpent en 35 jours de travail ouvrés.

Comment dénouer les conflits et arriver à la Paix ?

Soldats, comment dénouer les conflits dans nos couples, dans nos entreprises et ceux larvées de la société. Entre la dispute dans les relations personnelles, la contestation dans nos entreprises et les querelles ou chicanes quotidienne de certains quartiers, dont certains actes relèvent d'une véritable cruauté, cela vaut le coup de s'attarder sur ses origines et mécanismes.

De manière générale, le processus est simple, " le mensonge entraine ", "la ruse " prend le relais, et s'ensuit " l’injustice " provoquant " la querelle avec son frère " en raison de sa " triche ".

Pour dénouer ce point précis, il nous faut comprendre ce qu'est l’état d’esprit du conflit :

« Je ne peux supporter ni souffrir cet abus que chacun secoue son manteau et m’en couvre, comme une ânesse suivie par son ânon est recouvert d’un sac. Tant que j’aurai un souffle de vie, je ne permettrai pas que quelqu’un me frappe dans la folie de sa volonté. J’interdirai que les gens me piétinent comme le sol. Je leur ferai beaucoup plus de tort qu’ils ne m’en font, car il ne me déplaît pas de leur causer peines et outrages en abondance et qu’ils en soient déchirés jusque dans leur cœur. »

Soldats, voyez-vous, les personnes qui sont habités par l'esprit du conflit sont orgueilleux et méchants, orgueilleux car leur égo ne supporte par la moindre frustration et méchant, car il se venge au delà des règles établits par le Deutéronome, c'est à dire la loi du Talion. Faire mal au corps est mal, déchiré un cœur est cruel.

Il s'horripile d'une supériorité de fait ou spirituelle :

« Qui êtes-vous, d’où venez-vous pour vouloir que personne ne vous soit comparé ? Nous vous harcèlerons toujours, nous vous (l’armée de Dieu) arracherons votre clarté afin que notre clarté soit supérieure à la vôtre . »

J'ai vu ainsi un jour, un homme spécialiste en stratégie, ayant quelques connaissances spirituelles vouloir m'enlever le cœur lumineux que j'avais à l'intérieure de moi. Ce n'était pas un voleur physique, mais il s'agissait d'un voleur spirituelle. Seulement, je ne me suis pas laissée arracher mon cœur, nous gardons nos dons spirituels par la foi. Je n'ai pas voulu, ni cru qu'il pourrait me l'enlever et je l'ai gardé . Il n'y a donc pas que l'aspect physique qui compte mais aussi l'aspect spirituel.

Par ailleurs, soldats, " quand, sur les nombreux chemins de la connaissance et dans la tension de sa volonté ardente, sa colère se déchaîne", l'homme habité par l'esprit de conflit " s’irrite avec une impudicité véhémente et une noire importunité ". Il est donc loin d'un esprit de paix qui pourrait l'aider à répondre en profondeur à mener ses recherches et qui lui indiquerait une meilleure direction. D'autant qu'animé de cet esprit et " dans l’ardeur de sa folie, de façon malhonnête et sans le frein de la sincérité, elle faire n’importe quoi " et porte le discrédit sur ces actions. Un dirigeant doit donc bien se garder d'être habité par ce vice car il serait ainsi mis en porte à faux par rapport à ses responsabilités et de ses incohérences un parti adverse l'attaquerait dès la première faille détectée. Si une action de guerre est décidée, elle doit être faite dans le calme et fermement en vue d'obtenir la paix.

Dans un contexte difficile " celui qui aime le conflit ne tient compte ni de la volonté ni de l’intérêt des autres, mais marche selon ses désirs égoïstes ", incapable de travailler en vue du bien commun et donc de travailler sainement dans une équipe au service d'une société ou d'un pays, ce type de personnes oriente leur pas sans prendre en compte le besoin de son environnement et provoque ainsi des remous liés au besoin de reconnaissance et de ressources des différents partenaires. Pour se défendre, il développe " une opposition très dure " utilisant des " paroles mordantes " selon leurs " habitudes perverses ". Et au lieu de se préserver un cocon " elle blesse souvent son propre ouvrage , s’infligeant des torts à elle-même, dans sa folie ". Aussi, " en détruisant ses propres œuvres, elle dévoile sa conscience aux autres et s’exaspère tellement qu’elle accable d’injures elle-même et les autres ". Et vous savez la première œuvre que vous pouvez détruire par le conflit et l'égoïsme, c'est votre couple et votre famille. Mieux vaut développer le calme dans l'adversité.

Soldats, le bien et le mal existe, Dieu et son royaume d'être bienheureux sont, les esprits déchus de par leur propre mal subsistent dans la création et " enseignent aux hommes le conflit, à être chicaneurs". Il les pousse à " pratiquer la dispute ", à être " querelleux ". Et pousse " le comble à la bagarre par des actes atroces ". Ces esprits souffle leurs idées et ont pour conséquences pour l'homme qui ne lutte par contre " l’impiété, le désordre et les manœuvres chicanières ".

Il existe un véritable processus psychologiques qui fait, selon Hildegarde, " qu’en infligeant des affronts, elles étaient retombées dans l’impiété ". En effet, trop préoccupé par leur propre volonté, ils sont " téméraires dans leurs disputes ", ils vont trop loin dans " la querelle verbale ", ils sont atteint d' " un mal qui trouble ". Au fond, leur problème c'est qu'il " déteste la concorde et fuit la patience, il ne supporte pas qu’on lui fasse du tort, il ne laisse pas parler calmement ". Il s'enfonce dans une spirale " prompte à la réplique ", il " attaque tout le monde par des mots blessants " et cherche par là à " déchirer tout ce qui a été établi de bien et d’honnête ".

En plus, ne pas supporter la critique, ce type de personnes " provoque leurs semblables ". Ils poussent donc leur conjoint, leur collègues ou les pairs de leur milieu social a bout pour initier le conflit. Ils sont donc responsables d'une ambiance électrique et orageuse dans les relations dans leur environnement.

Ils ont un esprit de type révolutionnaire de la terreur et font " injure à leurs supérieurs en leur parlant dans un esprit de révolte ". Il faut bien comprendre ce rouage très révolutionnaire dans l’état d’esprit. C'est un appel à l’insubordination qui peut marquer autant la négociation des salaires que la reconnaissance du chef de l’Etat. Aussi, " cette sorte de conflit chasse la loi et les maîtres en prétendant que les décisions de justice ne sont pas justes, mais soumises à la volonté et au pouvoir des puissants. " Comprenons tout de même, celui qui est à l'origine d'une injustice est bien à l'origine du conflit, par exemple, un récidiviste libéré recommençant un viol ou un meurtre, la révolte du peuple est juste contre la justice de ce pays. En revanche, un homme coupable qui se révolte contre une peine de prison ou une amende est lui coupable de ne pas assumer les conséquences de ces actes.

Par ailleurs, un gouvernement injuste, révolutionnaire au sens historique français, c'est-à-dire rejettant Dieu et sa volonté, se répérant lorsqu' " il chasse la loi et les maîtres chrétiens qui répondent de Dieu ", en leur disant mais de quel droit parlez-vous de droit naturel et de droit divin ?!!

Selon sainte Hildegarde, les vrais bagarreurs qui veulent s'en sortir devraient faire des efforts en passant par l'usage de leur corps en effectuant des jeûnes, en s’abstenant par exemple de manger gras et pour les grands costaux ayant donné des coups graves " qu'ils se flagellent eux-mêmes " pour sentir physiquement le mal que ça fait aux autres et que leur mémoire enregistre. Notons que dans sa proposition, il ne s'agit pas de bourreau qui effectue une peine mais bien les accusés qui se l'imposent, il y a donc une démarche volontaire et libre de faire pénitence pour saisir la gravité de leur acte. Il ne s'agit pas non plus de se suicider ou d'agir contre sa sexualité. Il s'agit d'un conseil du Moyen-âge qui peut passer pour curieux à notre époque, plus sensible, mais enfin nous en comprenons la pédagogie. Elle recommande " pour les querelleurs sans violence : l’abstinence de nourritures et de boissons ", il est vrai que certains ont " l'alcool violent ", mieux vaut alors s'en priver plutôt que de perdre des amis.

Soldats, " que ceux qui veulent sauver leur âme ne s’attachent pas à ces disputes, que leurs paroles et leurs actes soient pacifiques et qu’ils mettent de la bonne volonté à accomplir des œuvres de justice. " N'hésitez pas à bénir vos ennemis et à pardonner si ils font amende honorable. Dans tout les cas, n'oubliez pas que ceux qui ont l’esprit de conflit " gâtent les dons du ciel par une critique acharnée, revêtent un jour au l'autre le manteau de la honte lorsque leur parti disparaisse et qu'ils n’ont pu faire ce qu’ils ont voulu ".

Rien de mieux pour éteindre les conflit que " l’esprit de paix " générant " la sérénité, le calme et la tranquillité ".

Et vois-tu, l’analyse de la paix sur le conflit est assez claire :

« Ô bruyante et brûlante chaleur de la chicane, tu n’es que crime sanglant et grincement de dents, tu t’échauffes dans diverses injures pour répandre le sang et tu veux t’avancer à ton gré où tu voudras. Mais tu portes sur ton visage une grande cruauté qui mène beaucoup de gens à la ruine et tu déshonores ceux qui font preuve de mansuétude. Tu détruis la sagesse et la tranquillité et tu y mets fin par ta tromperie. Nulle part, tu ne vois un asile de paix ; tu ne la désires ni ne la veux, mais tu te loves comme un serpent dans une caverne, et tu blesses tout le monde par tes traits, parce que tu sautes comme des vers qui mordent et apportent souvent la mort aux hommes. Ainsi tu es l’ombre de la mort, un poison terrible et la perte rapide des hommes

Les rameaux de la paix s'accompagne d'une véritable action vis-à-vis de son prchain :

« Moi, qui suis un remède pour tous, je soigne ceux que tu persécutes, je guéris ceux que tu blesses ; je méprise les guerres tumultueuses et les bêtises de ceux qui crient pour rien, parce que je suis une montagne de myrrhe, d’encens et d’aromates ; je suis la colonne de nuée sur une haute montagne, qui attire tous les biens, et je monte au-dessus des cieux. Je vais donc tomber sur toi et, lorsque tu seras atteinte, je durerai éternellement sans te laisser de répit.»

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