Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
35 jours ouvrés pour écraser le serpent

Après notre passage de la Parousie, notre forte espérance de la Construction de la Civilisation de l'Amour, les soldats de Dieu sont prêts. Dans un univers digne de l'imagination de Tolkien, ils ont pour mission d'écraser le serpent en 35 jours de travail ouvrés.

La bougonnerie et la félicité

Soldats, fuyons l’insatisfaction maladive, cette frustration sans fin qui anime le pessimiste tantôt grognon, tantôt boudeur, qui définit très bien le personnage bougon.

Quand, vous entendez cet état d'esprit vous ne sentez pas le mouvement de la vie, la dynamique qui construit le bonheur :

« Quel salut ai-je, sinon les larmes ? Quelle vie, sinon la douleur ? Quel secours, sinon la mort ? Quelle réponse me sera donnée, sinon la perdition ? Je n’ai rien de mieux. »

Hildegarde nous dit du fin fond du Moyen-âge que " toutes les créatures obéissant à Dieu se montrent heureuses " et que au contraire " l’homme, par suggestion diabolique, se trouve malheureux " et " n’éprouve aucune honte de ne pas vouloir se corriger selon les avertissements des sages ".

Les gens frustrés courent après toute "sortes de vanités futiles et tente vainement d’atteindre le bonheur par tous les moyens " sauf ceux de Dieu. Nous ne pouvons les repérer que " lorsqu’ils dévoilent leurs cœurs intimes par de très mauvaises actions ", par conséquences desquels ils s'expriment par " de mauvais soupirs poussés à cause de ses nombreux ennuis ". Ces fameux soupirs sont dénoncés par Saint François de Sales comme un langage de chantage contre autrui.

" Mais la béatitude lui donne la réplique et apprend aux hommes à ne pas rester dans le malheur. Alors, soldats vous devez vous demandez ce qu'est la béatitude ? Et bien cela n'est rien d'autre que la félicité, le bonheur.

La Dame Béatitude décortique ainsi l’esprit de Frustration :

« Tu es avide de douleurs, tu ne désires rien d’autre. Tu te tues toi-même puisque tu n’as pas confiance en Dieu et tu ne désires pas sa grâce, aussi tu t’attires ainsi tous les malheurs. »

Et en effet, les hommes sous cette influence sont poussés " au pessimisme ", ce qui " les persuadent de se croire nés dans le malheur " . Toujours soumis à ce souffle négatif, " ils ne se fiaient pas à Dieu, affirmaient que les malheurs leur arrivaient en raison d’une incapacité naturelle au bonheur ". Aussi de manière tacite, ils pensent " Dieu ne veut ni ne peut les aider et qu'ils sont dans un si grand malheur qu’on ne peut les aider. "

Au contraire des personnes animées par la Dame Béatitude :

« Moi, je crie vers Dieu et je reçois une réponse ; je l’appelle et, dans sa bonté, il me donne ce que je désire ; je cherche en lui et je trouve. Car je suis la vénérable joie, je joue de la cithare devant Dieu et je dépose en lui toutes mes actions ; grâce à l’espoir fidèle que j’ai en lui, je suis assise sur ses genoux. »

Et bien, étrangement, sainte Hildegarde donne un remède pour guérir de la frustration : " ceux qui veulent vaincre les esprits qui les prédisposent à la frustration, et éloigner d’eux les supplices qu’attire le manque de foi, qu’ils choisissent une vie solitaire ou se soumettent à la discipline monastique. "

Chers soldats, je vous vois pour la plupart heureux dans l'adversité, mais si par accident l'esprit de frustration vous prenez, allez donc faire une petite retraite monastique, vous y apprendrer de nouvelles méthodes et vous détacherez quelques jours de vos attentes matérielles et affectives pour rentrer dans un rythme multi-séculier qui avance dans une joie sereine vers Dieu. Ce sera pour vous un bon " stage " pour découvrir la vie des moines, la manière dont ils combattent contre les vices et développent les vertus. Saint François de Sales disait que le monastère est une école pour arriver plus vite à la sainteté. Remarquez Sainte Thérèse de Lisieux a été proclamé sainte, puis docteur de l'Eglise alors qu'elle est repartie vers le Père à 24 ans. Elle a d'ailleurs lutté avec résultat contre l'esprit de tristesse, non loin de l'esprit de bougonnerie.

Et si parmi vous, vous vous retrouvez dans la définition du grognon et bien " que ceux qui se disent cela rentrent en eux-mêmes, mettent leur espoir dans la miséricorde de Dieu et proclament avec de profonds soupirs qu’ils ont péché, afin de mériter la grâce de Dieu. " Dieu est bon, il veut votre bonheur !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article