Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
35 jours ouvrés pour écraser le serpent

Après notre passage de la Parousie, notre forte espérance de la Construction de la Civilisation de l'Amour, les soldats de Dieu sont prêts. Dans un univers digne de l'imagination de Tolkien, ils ont pour mission d'écraser le serpent en 35 jours de travail ouvrés.

Savez-vous que l’opposé absolu de l’Amour n’est pas la violence mais l’Envie !

L’envie ! Notre culture de la publicité et de la grande consommation semble construite dessus ! Creusons, soldats, qu’est ce que vice qui nous paraît si anodin et qui s’oppose pourtant à l’Amour. Et bien dans l’envie nous découvrons la jalousie qui est finalement une forme déguisée de haine de l’autre, elle cache la rancune, la rancœur, le ressentiment de ce que l’autre a de plus ou de mieux que soi.

Les conséquences de l’Envie sont large : « les hommes orgueilleux jalousent les succès des autres, ce qui est source de tout mal ». En effet, regardons au fond des choses, « c’est par envie que le diable accomplit toutes ses œuvres, pour empêcher l’homme d’avoir le bonheur éternel ». C’est assez important de le comprendre « il s’agit du moteur du diable ».

Ecoutons l'état d’esprit de l’Envie du fin fond du Moyen-Âge :

« Je suis le berger et le gardien de tout excès ; je chasse où je veux toute verdeur virile , je rabaisse tous ceux qui parlent juste. Même s’ils étaient aussi nombreux que le sable de la mer et avaient la prudence des serpents, je les mordrais et ils ne pourraient me résister parce que je m’appelle géhenne ; j’en attire beaucoup à moi et je souille tout ce que fait Dieu. Si je ne possède pas ce qui est clair, je n’en tiens aucun compte . Si ceux qui m’appellent nuit m’aspergent de leurs eaux, je me sécherai vite. Je lance ma parole comme des flèches dans l’obscurité et je blesse ceux qui s’appellent les justes. Car mes forces sont comme l’aquilon. Je livrerai tout ce que je possède à la haine, parce qu’elle naît de moi et qu’elle m’est subordonnée . »

Soldats, « les hommes orgueilleux jalousent les succès des autres, ce qui est source de tout mal ». L'homme jaloux met " l’injustice à la place de la justice " , " ses actes de cruauté imitent le pillage brutal et la rapacité des bêtes pour déchirer, piétiner et détruire tout ce qu’il peut par la force et la violence ". Ceux là ne font preuves " ni de bonne éducation, ni de saines dispositions, ni de juste modération ".

Le mécanisme de la jalousie est telle que l'homme est atteint d'un " gonflement toujours agressif et sans discernement d’un excès déplacé ". Il est " en proie à ses penchants charnels ", et ont pour conséquences de " laisser des traces sèches et mortes sans aucune verdeur ". Ces hommes ne cherchant " aucune droiture utile " font " passer dans leurs paroles tout le mal " et " l'amertume de leur incroyance ". " Ils oppriment les autres par haine, ils sont de son partie parce qu’ils rejettent ce qu’ils savent être juste et bon et qu’ils mordent les dons que Dieu a lui-même donnés et établis ". Aussi Hildegarde dit que la haine issue de la jalousie " est pareille à la vipère qui tue ses propres parents à sa naissance, en sortant de l’œuf ".

Comprenons bien soldats, le diable " veut enlever à l'homme ce qu’il tient de Dieu ", aussi il pousse l'homme à " n’aimer aucun don de Dieu " en lui-même, " de se plaire " de manière égocentrique et " d’être envieux de la prospérité et des bonnes actions des autres ". La manière la plus simple que certains trouvent c'est qu'ils " ne reconnaissent pas le bien qu’ils constatent chez les autres, mais proclament que leurs propres actions suivent le droit chemin ".

Pour discerner ce type de personnages soldats, voici quelques points de discernement " ils ne veulent pas rester stables ", lorsqu'il voient luire le soleil de la doctrine chrétienne ", ils s' "empressent de l’obscurcir ", par ailleurs, " ils ont constaté ses miracles et, par une mauvaise envie, se sont efforcés de les anéantir ".

Aussi Hildegarde, de son haut Moyen-âge nous met en garde " celui qui dédaigne d’imiter les bons et saints exemples qu’il voit et connaît, tombera devant Dieu et les hommes " et qu'il faut bien comprendre que lorsque " la jalousie s’adjoint la haine, elle ébranle toutes les forces de l’âme, et la prive la chaleur de l’Esprit Saint qui donne le bienheureux et infini jour de toutes joies ". Aussi, la sainte dit que " celui qui hait ne connaît pas la joie, parce qu’il ne se réjouit pas du bonheur des autres. "

L'analyse de l’esprit d’Envie par Amour n'est pas tendre nous plus : « Ô terrible ordure, tu es comme la vipère qui se tue elle-même. Tu ne peux supporter ce qui est établi et respecté. Tu es un fantôme dressé contre Dieu et qui tue les peuples par infidélité. Tu as donc raison de t’appeler géhenne, puisqu’elle se déchaîne contre toutes les justes modérations, veut déchirer tout ce qui naît de la sagesse et ne vaut rien dans le monde de la clarté. »

Mais alors soldats, pour contrer l'envie, il faut rentrer dans l'Amour véritable, cette charité de cœur, cet amour vrai – de Dieu et du prochain -, cet amour saint, ce don du cœur à Dieu, dans l'amour conjugale, dans la vie des consacrés, à moindre mesure dans l’amitié, et enfin cette affection et cette tendresse qui réchauffe les cœurs et les corps.

Soldats, l'esprit d'Amour se compare à l'esprit d'Envie pour nous faire prendre conscience de la différence :

« Tandis que moi, je suis l’air qui nourrit toute verdure et fait naître les fleurs et les fruits mûrs. Toute mon inspiration me vient de l’Esprit de Dieu : je fais couler les ruisseaux les plus limpides, c’est-à-dire les larmes venant d’un bon soupir ; et mes larmes répandent une bonne odeur sur les œuvres les plus saintes. Je suis aussi le ruissellement qui coule de la rosée grâce à laquelle toutes les herbes me sourient de bonheur. »

« Mais toi, mauvaise, toi venin, tu mords ces herbes par tes souffrances, mais tu ne pourras les écraser. Plus tu te déchaînes, plus elles poussent. Et bien que tu paraisses, mortifère, ces forces vivent et, par la puissance de Dieu, les fleurs des vignes s’épanouissent. Toi tu es un fléau nocturne et le sifflement du diable, tu ne désires pas autre chose et, dans ton arrogance tu dis : « J’attirerai à moi des peuples plus nombreux que le sable de la mer. » Mais tu périras, car moi, nuit et jour, je pratique la vertu d’équité et les bonnes œuvres. »

« J’étends mon manteau sur le jour et sur la nuit : le jour, je fais toutes les bonnes œuvres et, la nuit, je soigne toutes les douleurs. Ainsi jamais personne ne m’accuse. Je suis une amie très zélée sur le trône de Dieu et Dieu ne me cache aucun de ses projets. J’ai une chambre royale et tout ce qui est à Dieu est à moi. Là où le Fils de Dieu efface les péchés des hommes avec sa tunique, moi je panse les blessures avec un linge très doux. Rougis, toi, parce que tu n’as pas la meilleure part. »

L'Amour, soldats, est le socle du couple sain et heureux tandis que l'Envie déchire le couple et introduit la notion de lutte de pouvoir, l'Amour lui unit l'homme et la femme dans l'altérité vers un Bien Commun Dieu. L'Amour est un moteur pour s'occuper de sa terre, de son peuple, de son Etat ; l'Envie fait monter des lobbys pour s'accaparer les richesses de cette terre, de ce peuple, de cet Etat au risque de le déchirer au plus profond de son âme, au risque de corrompre la création de Dieu dans les semences par exemples, dans l'achat des élites, dans le détournement du bien commun qui devrait être toujours mis au service de ce peuple. L'Amour vrai permet de discerner et de chercher de vraies solutions qui viennent guérir un couple, des relations au travail, un peuple en profondeur.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article